Giuseppe Verdi
A Milan, aux derniers jours de la vie de ce grand musicien, pour ne pas faire de tapage et troubler son repos, la circulation est détournée du centre ville. Pour atténuer les bruits, « la piazza del Duomo » (la place de la Cathédrale) et les rues adjacentes sont recouvertes de paille. Tout le quartier respecte le plus grand silence.
Giuseppe Verdi meurt le 27 janvier 1901
Dans les rues, les vendeurs de journaux s’époumonent : « Verdi est mort ! Verdi est mort ! ». Comme une trainée de poudre la nouvelle se répand dans toute l’Italie. La foule s’amasse devant la maison. Les fenêtres et les monuments se couvrent de voiles noirs. Les magasins et les théâtres ferment les uns après les autres. Les drapeaux sont en berne.
Ses funérailles durent 12 heures. Tout le long du parcours du cortège funéraire, plus de 250 000 personnes lui rendent un dernier hommage pendant que 800 choristes dirigés par Arturo Toscanini interprètent « Va pensiero ».
Une des plus grandes figures de la musique italienne n’est plus
Connu surtout pour ses œuvres lyriques qu’il a composées pour toutes les grandes salles de son temps, de la Scala de Milan à l’Opéra de Paris, en passant par l’Opéra du Caire à celui de Naples. Giuseppe Verdi a composé aussi de la musique instrumentale, de la musique sacrée et même un hymne pour l’Exposition Universelle de Londres.
Mais Giuseppe Verdi a eu aussi un grand rôle politique. Toutes ses œuvres sont empreintes de symboles patriotiques qui le rapprochent des hommes qui luttent pour la libération de l’Italie. Il a été membre de la Chambre des Députés du Royaume d’Italie et sénateur. Giuseppe Verdi est devenu un monument national.
Tous les soirs, lors des représentations Verdi est rappelé longuement aux cris de :
» Viva V.E.R.D.I. «
Ce rappel n’est pas qu’un hommage à l’auteur, c’est aussi un ralliement patriotique au royaume d’Italie. Ce qu’ignorent les soldats autrichiens qui occupent une grande partie du nord de la péninsule, c’est que Verdi est l’acronyme de :
« Vittorio Emanuele Re D’Italia »
(Victor-Emmanuel Roi D’Italie)
Aujourd’hui tous ses opéras sont régulièrement représentés dans le monde entier. Mais c’est toujours debout que le public applaudit ses airs célèbres que sont « Va pensiero » de Nabucco, « La marche triomphale » d’Aïda, « la donna è mobile » de Rigoletto, « Libiamo » de la Traviatta, « Le coeur des forgerons » du Trouvère et bien d’autres encore qui sont devenus pour l’éternité de véritables :
fêtes de la musique