Jour après jour, les semaines, les mois passent. Mais parfois il nous arrive d’avoir un peu de
déprime. Un remontant s’impose, un tiramisu par exemple.
Pourquoi un tiramisu ? Parce que tiramisu signifie en italien : « remonte-moi le moral, redonne-
moi des forces ». Mais « bêtise » aurait pu être aussi le nom du tiramisu. En effet, comme à
Cambrai, où un mitron créa une délicieuse friandise en laissant fâcheusement brûler son sucre,
le tiramisu doit également sa création à une maladresse. Voici toute l’histoire de ce remontant.
Dans le nord de l’Italie, le « sbatudin » (bien battu, en patois) est un remontant souvent utilsé par
les grands-mères pour les enfants. C’est un mélange de sucre et d’œufs battus. Or dans les
années 1960, le pâtissier Roberto Linguanotto aurait par mégarde laissé tomber du mascarpone
dans un sbatudin. Séduit par ce mélange impromptu, il l’aurait présenté à Alba, l’épouse d’Ado
Campeol propriétaire du restaurant Alle Beccherie de Trévise. Après avoir perfectionné la
recette en y ajoutant des biscuits à la cuillère, du café et du cacao, Ado Campeol est considéré
comme le père de ce dessert mondialement connu.
Mais voilà, bien que la recette actuelle du tiramisu n’apparaisse dans aucun livre de cuisine
antérieur aux années 1960, il semblerait que le tiramisu existait déjà bien avant.
Ce serait en Toscane à la fin du XVI ème siècle, qu’on aurait spécialement créé le tiramisu pour
la visite à Sienne du grand-duc Cosme III de Médicis. Devenu son dessert préféré, Cosme
l’aurait ramené à la cour de Florence et l’aurait fait connaître à travers toute l’Italie.
On raconte aussi, que bien avant encore, à la Renaissance, le tiramisu était considéré comme
un aphrodisiaque. A Venise, les dames offraient le tiramisu à leurs amants pour qu’ils aient plus
de vigueur. On dit également que les prostituées de la ville mangeaient du tiramisu pour se
redonner de l’énergie.
Réalités ou légendes ?
Aujourd’hui, il y a une véritable bataille juridique entre des régions italiennes pour s’attribuer
l’origine du tiramisu. Mais que ce soit à Florence, à Sienne, à Venise et même à Trévise, la
seule vérité que nous avons trouvé, c’est qu’après le prochain tiramisu que nous dégusterons,
nous aurons à nouveau un moral “d’enfer” ! Alors à tous plein de bonnes dégustations !
